Les pythagoriciens estimaient qu'avant de vouloir transformer le monde, l'homme ferait mieux de le contempler, de le méditer et de réaliser en lui cet ordre qu'il contient. Belle leçon à tous ceux qui, actuellement, pensent que le monde est un ensemble informe auquel l'homme a pour mission de donner une forme… en le transformant.
Kepler, Galilée et autres Descartes, mettront au premier plan les lois scientifiques dont ils pensaient qu'elles libéreraient l'homme en ce sens que ce dernier n'était plus dépendant des grandes lois cosmiques. Avant eux l'homme et le monde étaient indéfectiblement unis. Après eux le monde était en état de divorce : la nature d'un côté, l'homme de l'autre ! L'un et l'autre vivraient désormais en parallèle. Chacun aurait son propre sens.
L'homme ne doit jamais tomber dans l'erreur de croire qu'il est seigneur et maître de la nature… Il sentira dès lors que dans un monde où les planètes et le soleil suivant des trajectoires circulaires, où des lunes tournent autour des planètes, où la force règne partout et seule en maîtresse de la faiblesse, qu'elle contraint à la servir docilement ou qu'elle brise, l'homme ne peut pas relever de lois spéciales...