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Les Amis d'Hermès

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La Double Chaîne du Caducée d’Hermès

Publié par Yann Leray sur 1 Mars 2021, 20:17pm

Catégories : #Hermétisme, #Symbolisme

Le mouvement des serpents autour du Caducée indique la formation d’une chaîne.

Cette chaîne existe sous deux formes : la forme droite et la forme circulaire. Partant d’un même centre elle coupe d’innombrables circonférences par d’innombrables rayons. La chaîne droite c’est la chaîne de transmission. La chaîne circulaire c’est la chaîne de participation, de diffusion, de communion, de religion. Ainsi se forme cette roue composée de plusieurs roues tournant les unes dans les autres, que nous voyons flamboyer dans la vision d’Ezéchiel. La chaîne de transmission établit la solidarité entre les générations successives.

Le point central est blanc d’un côté et noir de l’autre.

Au côté noir se rattache le serpent noir ; au côté blanc se rattache le serpent blanc. Le point central représente le libre arbitre primitif, et à son côté noir commence le péché originel.

Au côté noir commence le courant fatal, au côté blanc se rattache le mouvement libre. Le point central peut être représenté allégoriquement par la lune et les deux forces par deux femmes, l’une blanche et l’autre noire.

La femme noire c’est Eve déchue, c’est la forme passive, c’est l’infernale Hécate qui porte le croissant et la lune sur le front.

La femme blanche, c’est Maïa ou Maria qui tient à la fois sous son pied le croissant de la lune et la tête du serpent noir.

Nous ne pouvons nous expliquer plus clairement, car nous touchons au berceau de tous les dogmes. Ils redeviennent enfants à nos yeux, et nous craignons de les blesser.

Le dogme du péché originel, de quelque façon qu’on l’interprète, suppose la préexistence de nos âmes, sinon dans leur vie spéciale, du moins dans la vie universelle.

Or, si l’on peut pécher à son insu dans la vie universelle, on doit être sauvé de la même manière ; mais ceci est un grand arcane.

La chaîne droite, le rayon de la roue, la chaîne de transmission rend les générations solidaires les unes des autres et fait que les pères sont punis dans les enfants, afin que par les souffrances des enfants, les pères puissent être sauvés.

C’est pour cela que, suivant la légende dogmatique, le Christ est descendu aux enfers d’où ayant arraché les leviers de fer et les portes d’airain, il est remonté vers le ciel entraînant après lui la captivité captive.

Et la vie universelle criait : Hosannah ! Car il avait brisé l’aiguillon de la mort !

Qu’est-ce que tout cela veut dire ? Osera-t-on l’expliquer ? Pourra-t-on le deviner ou le comprendre ?

Les anciens hiérophantes grecs représentaient aussi les deux forces figurées par les deux serpents sous la forme de deux enfants qui luttaient l’un contre l’autre en prenant un globe de leurs pieds et de leurs genoux.

Ces deux enfants étaient Éros et Anteros, Cupidon et Hermès, le fol amour et l’amour sage. Et leur lutte éternelle faisait l’équilibre du monde.

Si l’on n’admet pas que nous ayons existé personnellement avant notre naissance sur la terre, il faut entendre par le péché originel une dépravation volontaire du magnétisme humain chez nos premiers parents, qui aurait rompu l’équilibre de la chaîne, en donnant une funeste prédominance au serpent noir, c’est-à-dire au courant astral de la vie morte et nous en souffrons les conséquences comme les enfants qui naissent rachitiques à cause des vices de leurs pères, portent la peine des fautes qu’ils n’ont pas personnellement commises.

Les souffrances extrêmes de Jésus et des martyrs, les pénitences excessives des saints auraient eu pour but de faire contrepoids à ce manque d’équilibre, assez irréparable d’ailleurs pour devoir entraîner finalement la conflagration du monde. La grâce serait le serpent blanc sous les formes de la colombe et de l’agneau, le courant astral de la vie chargé des mérites du rédempteur ou des saints.

Le diable ou tentateur serait le courant astral de la mort, le serpent noir taché de tous les crimes des hommes, écaillé de leurs mauvaises pensées, venimeux de tous leurs mauvais désirs, en un mot LE MIAGNÊTISIME DU MAL.

Or, entre le bien et le mal, le conflit est éternel, Ils sont à jamais inconciliables. Le mal est donc à jamais réprouvé, il est à jamais condamné aux tourments qui accompagnent le désordre, et cependant dès notre enfance il ne cesse de nous solliciter et de nous attirer à lui. Tout ce que la poésie dogmatique affirme du roi Satan s’explique parfaitement par cet effrayant magnétisme d’autan plus terrible qu’il est plus fatal, mais d’autant moins à craindre pour la vertu qu’il ne saurait l’atteindre, et qu’avec le secours de la grâce elle est sûre de lui résister.

 

Eliphas Levi

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C
merci de toutes les informations et inspiration
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M
Ha ha ! En ce moment, tout l’Uni-vers me parle clairement ( enfin ! ). Il s’agit pour moi de voir et reconnaître la dualité de ce monde. Ces jours-ci, j’ai eu tout d’abord l’occasion de faire un parallèle entre le symbolisme de Janus et le Tao (représenté par le symbole du Yin et du Yang). Ensuite, j’ai reçu votre sujet pendant que je lisais un texte sur l’unité en islam (Wahdat-al-wujûd)… Synchro...<br /> <br /> Je suis également bombardée de symbolisme noir/blanc. J’en vois partout ! Je comprends qu’il faut reconnaître cette dualité pour mieux la dépasser, car René Guénon m’a appris, qu’au niveau métaphysique, l’opposition du Bien et du mal n’existe plus, le Bien étant supérieur sans commune mesure au mal, qui est le propre de notre monde 3D.<br /> <br /> Merci de nous présenter ce riche symbole, qui me dit bien que la guérison s’obtient en équilibrant les opposés en nous, mais, plus que d’autres, il oriente mon regard verticalement, me redresse.<br /> Le mouvement des serpents m’évoque l’énergie qui anime nos corps et les points de croisement, les chakras, invisibles mais bien réels, toute cette connaissance que veut ignorer la médecine « moderne »...
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