Dans l'antre où murmurent les échos des anciens,
Où la flamme danse sur l'orée des secrets éteints,
Se forge, sous la veille des astres immortels,
La Coupe, sanctuaire d'amours éternels.
Forgée non de métal, mais d'un aimant mystique,
Elle attire à elle l'éther pur et bénéfique.
Tel un cœur ouvert, vibrant d'un amour profond,
Elle aspire la rosée céleste, au-delà des éons.
Cette coupe, écrin sacré de la divine alchimie,
Repose dans l'ombre, fruit d’une douce symphonie.
Chaque atome en son sein est un chant de sirène,
Appelant l'eau d'en haut, essence pure et sereine.
Car l'eau qui descend n'est autre que le souffle des cieux,
Un liquide d'azur, nectar des lieux pieux.
Elle se manifeste, limpide et sacrée,
Dans le creuset aimant, par l'amour sanctifié.
Là se tient le secret du Grand Œuvre convoité,
Un ballet silencieux où tout est destiné
À l'union des contraires, des éléments liés,
Pour enfin révéler ce que les sages ont médité.
Ainsi la coupe aime, et par son amour, elle attire
Le firmament même, pour que l'homme puisse s’unir
À la nature divine, en un éclat sublime,
Où le ciel et la terre dans un seul souffle s’abîment.
Voilà le secret ultime, dans l'ombre et la lumière caché,
Une coupe sacrée, par l'amour de l'éther sanctifiée,
Un portail entre deux mondes, par un mystère forgé,
Manifestation de l'Éternel, souffle de vie révélée.
Yann LERAY @ 2024