L’alchimie est une pratique millénaire en Occident. Elle est sans doute venue d’Orient, à l’époque du Haut Moyen Âge (500 à 1 000 après J.-C.) et elle a ensemencé toute la civilisation occidentale en lui apportant des découvertes fondamentales : en chimie (connaissance et maîtrise des acides), en métallurgie (découverte des alliages), dans la distillation ou en santé. En médecine, c’est Paracelse qui a vraiment popularisé l’alchimie à la Renaissance. Malgré cet apport considérable à notre culture et à nos sciences modernes, l’alchimie est désormais largement considérée comme une pratique occulte, dont l’ensemble des acquis doit être rangé à côté des grimoires de sorcières dans les bibliothèques. Nous ne prétendons pas ici vous dire ce qu’est l’alchimie, mais vous en proposer une lecture rapide et concrète qui vous aidera à aborder vos problèmes de santé présents ou à venir avec un autre œil.
L’alchimie distingue trois principes universels dont tous les êtres sont constitués :
Le sel : lorsque l’alchimiste carbonise une plante, il finir par en obtenir une cendre blanche, c’est son « sel ». Le sel correspond au corps, à la structure, aux os, aux calcifications.
Le soufre : par une distillation de la plante, il en extrait tout « l’animus », le soufre, on obtient alors son huile essentielle. Le soufre correspond à l’âme, au mouvement, à la chaleur, aux maladies inflammatoires.
Le mercure : par différentes manipulations, l'alchimiste extrait le « spiritus » de la plante. C’est l’alcool de la plante. Le mercure correspond à l’esprit et aux maladies psychiques ou de l’information.
Elles concernent les maladies liées à la structure, aux os, mais aussi au fer dans le sang. L’anémie est une maladie liée au sel. Elles touchent également les problèmes de calcification, que ce soit par excès (calculs rénaux et biliaires) ou par défaut (décalcification). Ce sont aussi les maladies liées au cholestérol qui cristallise dans les artères et les veines.
On retrouve enfin des pathologies liées à une diminution de la pression sanguine qui entraîne des douleurs lombaires qui vont se répercuter sur la bande abdominale et contraindre le bassin à se refermer, ce qui va bloquer la circulation sanguine et lymphatique dans les jambes et favoriser ainsi la rétention d’eau.
Le soufre est intimement lié à l’âme, aux émotions, il est notre réservoir de souffrance. Phonétiquement, nous disons que la souffrance est le soufre-en-soi. Il est vivifié par les émotions que nous ne gérons pas, par l’énergie que nous accumulons sans pouvoir l’évacuer. Si nous ne la dissipons pas, elle se retourne contre nous et entraîne des maladies inflammatoires, des maladies cardiovasculaires, des allergies diverses avec une prédominance dans la sphère ORL.
Elles procèdent d’une perturbation dans la circulation de l’information. Chez les Romains, Mercure était le dieu messager, le dieu porteur d’informations. Il est lié à l’esprit.
On va donc rencontrer des maladies psychiques, de déstructuration de l’information du corps, des cancers et des scléroses. Dans ces deux derniers cas, c’est l’information cellulaire qui est perturbée. Le corps, les organes, les cellules tentent de s’adapter à une situation perturbante. Pour s’adapter, le corps peut décider de créer un nouvel organe, une tumeur peut naître alors.
Les femmes ont également une prédominance à développer des maladies de type mercure, par exemple avec des pathologies veineuses, hormonales, auto-immunes ou celles liées aux intoxications métalliques. Le mercure est volatil par essence comme les alcools. Les alcooliques sont affaiblis par trop de mercure et cet excès efface peu à peu l’information intime de leur être.
Pour chasser le sel en excès, rien de tel que les grandes lessives. Que ce soit les grands bols d’air, prendre les eaux abondamment ou entreprendre des exercices physiques qui font transpirer, la sueur permettant de faire sortir le sel du corps. On peut aussi prendre des bains chauds contenant quelques cuillères de sel. Le sel extérieur attire le sel intérieur. Et tout comme la sueur, tout ce qui peut faire que le sel intérieur cristallise à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur est clairement favorable à l’atténuation des maladies de type sel.
Pour atténuer le soufre, il existe plusieurs moyens. Le sel fixe le feu : en situation d’inflammation, on est souvent en manque de sels minéraux. Le sel va également fixer les émotions. Les larmes, salées, permettent d’évacuer, d’extraire l’émotion. Concrètement, on peut faire une cure de radis noir, riche en soufre, qui va se mêler aux toxines et être évacué sous forme de sulfures. Les alchimistes disent également que l’on évacue le soufre par le souffle.
Des exercices respiratoires peuvent aider à tempérer le feu des émotions, par exemple celui du second souffle. Asseyez-vous calmement et inspirez profondément en deux fois. La première fois, remplissez les poumons puis continuez à inspirer jusqu’à faire remonter l’air dans les épaules. Laissez-les ensuite retomber. Cet exercice permet de chasser l’air en profondeur et d’apporter le calme et la détente bénéfiques aussi bien contre les troubles du sommeil que des brûlures d’estomac. Cinq minutes par jour de cet exercice, et votre vie changera.
Pour corriger l’excès de mercure, il faut fixer le volatil avec une structure forte. Il faut des activités régulières, contraignantes, qui donnent un cadre. Visitez des lieux à énergie forte qui redonnent une structure interne. Pour les dépressifs, maladie psychique commune, faites une teinture d’émeraude native ou d’aventurine. Plongez un peu de ces minéraux dans un verre d’eau peu minéralisée. Laissez passer la nuit puis buvez. Portez un morceau de cuivre aussi, cela vous aidera à retrouver une force structurante au plus profond de vous.
L’alchimie, c’est bien plus que cela. Il y a une sagesse et une connaissance fine des lois de la nature et de l’univers dans l’alchimie qui dépasse les simples recettes. Mais faute de pouvoir écrire un livre entier sur le sujet, je ne résiste pas à l’envie de vous livrer deux petites astuces d’alchimiste :
En cas de douleur articulaire, frottez un morceau d’ambre sur un carré de laine puis posez-le sur la zone endolorie.
Pour les enfants qui ont des terreurs nocturnes, frottez leurs pieds avec une améthyste polie avant d’aller les coucher pour apaiser leurs peurs.
Léonard Katz