Quelle est douce cette folie qui nous permet de voir ce qui est en haut comme ce qui est en bas, et ce qui en bas comme ce qui est en haut...
Il nous faut lâcher et se perdre dans l'inconnu.
Ne plus voir, ne plus entendre, ne plus sentir, ne plus gouter, ne plus toucher…
Ne plus être et être tout, se dissoudre et n’être qu'un...
Ou même de ne plus être pour enfin connaitre le sens de l'existence, le sens de toutes choses...
L'absence de volonté, de savoir, d'illusions, nous permettant de nous glisser doucement dans le non être, état de grâce où l'esprit à bien plus de sens que le sel...
Car l'essentiel est de cheminer en développant nos vertus...
Jusqu'à ce que ce que nous devenions le chemin...
A ce moment là il ne restera qu'un seul obstacle... Nous même...
Alors nous aimerons la mort !
Et nous clamerons :
« Je suis las de cette lune et de ce soleil, mais en m'abandonnant je te perçois, seul et unique trépas... »
Ainsi de la coupe qui s’était teinte d'amertume, de l’ambroisie coulera.
Yann Leray @ 2017