- Luc Racine -
INTRODUCTION
Les étudiants de la Nature savent que l’Univers dans son entier est peuplé d’innombrables formes de vie. Toutes ont leur rôle au sein de la Nature, quelques-unes nous précédant et d’autres nous suivant sur la longue spirale ascendante qu’est le chemin de l’évolution.
Aucun groupe d’entités n’est cependant plus près de nous que celui que les philosophies occultes nomme "Esprits de la Nature" ou "Esprits élémentaires". Ils forment quatre groupes distincts évoluant parallèlement à notre vague de vie et peuplant ce que nous appelons les éléments (terre, eau, air et feu). Habitants des éthers et, de ce fait, parties intégrantes du Monde Physique, ils constituent une véritable armée de travailleurs infatigables aux formes, attributs et rôles aussi différents que les manifestations mêmes de la Nature.
Avant d’entrer de plein pied dans le monde étrange de ces serviteurs des Grandes Forces qui agencent et entretiennent les matériaux qui forment notre monde matériel, il convient toutefois d’effectuer un retour en arrière pour voir ce que l’histoire et les religions nous ont transmis à leur sujet.
Max Heindel nous apprend que la concentration de la conscience vers le monde extérieur est un phénomène relativement récent. Jusqu’à l’époque Atlantéenne, l’humanité avait en effet une vision intérieure des choses et, par ce fait même, elle avait parfaitement conscience des mondes qui lui sont aujourd’hui invisibles et de leurs habitants. Cette connaissance innée des agents par lesquels la vie se manifeste n’avait pour les humains de cette époque aucun mystère, et ils vivaient dans une osmose quasi complète avec l’Univers et ses lois. Ce degré de conscience passif a aujourd’hui sa contrepartie dans la clairvoyance involontaire dont sont pourvus les très jeunes enfants.
Plus tard, cependant, l’Intellect fut ajouté aux autres corps déjà acquis et les Grands Guides sous l’égide desquels la Divinité avait placé notre développement ne furent plus nécessaires à notre évolution. Peu à peu, l’humanité se fit Hommes et Femmes, êtres distincts les uns des autres, que le chemin de l’individualisation allait bientôt rendre inconscients de leur appartenance au Tout Divin. D’intérieure, notre vision se concentra vers l’extérieur, et débuta alors pour nous une période qui allait nous mener jusqu’au nadir de la matérialité, à l’éloignement ultime de notre Source Première.
Il ne faut cependant pas croire que l’humanité perdit sa vision intérieure d’un seul coup. On peut comparer ce phénomène à celui inverse qui se produit de nos jours où, peu à peu, les gens s’éveillent à une réalité autre et retrouvent graduellement possession de leur vision intérieure (vision devenue positive, activée par l’usage de la raison, de la volonté, du service et de l’imagination). Longtemps, donc des hommes et des femmes gardèrent un reste de clairvoyance négative issu de cette période. Encore aujourd’hui, dans certaines contrées comme l’Ecosse, l’Irlande et chez plusieurs peuplades primitives, il n’est pas rare de trouver de telles personnes douées d’un relent de vision intérieure.
De cette époque, nous gardons tous en nous un appel de l’Unité de la Vie à elle-même, qui est l’appel que Dieu lance à toutes les âmes afin de les ramener vers Lui, grandies, fortifiées. De même, nous faut-il chercher dans le souvenir confus qu’il nous reste de ce lointain passé, l’origine de notre croyance en l’existence d’Etres plus ou moins évolués, qui, bien qu’invisibles à nos yeux de chair, n’en demeurent pas moins actifs et indispensables à l’économie de la Nature.
Les Premiers Temps
Comme il a été dit plus haut, l’humanité n’a pas perdu sa clairvoyance involontaire du jour au lendemain. Les anciennes civilisations gardent dans leurs cultes religieux et dans leurs systèmes philosophiques les marques d’une croyance inconditionnelle dans les mondes invisibles et dans leurs habitants. Outre les Anges, Archanges et autres entités supérieures (peu importe les noms que leur donnent les religions), les peuples qui nous ont transmis leur héritage culturel et religieux reconnaissent quantité d’êtres moins évolués qu’ils classent habituellement sous une seule dénomination, et dans laquelle on retrouve invariablement les esprits que nous qualifions aujourd’hui « d’élémentaires ».
En Egypte, on a longtemps rendu un culte aux puissances qui habitent les arbres, et ce, depuis les temps protohistoriques. Certains arbres étaient fameux et on venait de fort loin pour y faire pèlerinage. Ce culte subsiste d’ailleurs encore aujourd’hui chez les musulmans et chez certains peuples chrétiens. Les Egyptiens attribuaient de même à des entités précises les différents phénomènes météorologiques qui, croyaient-ils, étaient les récompenses ou les punitions découlant de leurs actes en tant qu’individus ou collectivité.
En Islam, les « djinns » sont appelés, aux côtés de l’Homme, « Les plus précieuses parmi les créatures terrestres ». Sous cette appellation sont rangées des entités ressemblant fort aux élémentaux de l’occultisme moderne (les « démons » de la tradition), mais on y découvre aussi décrits des êtres particuliers, gardiens de la Nature, à qui on rendait aussi un culte. La tradition islamique nous dit qu’ils étaient les premiers habitants de la terre (comme l’esprit précède la forme ?), qu’ils avaient des chefs, une religion, une loi. On dit qu’ils fécondaient les palmiers et qu’ils se vengeaient même des humains qui brûlaient les terrains boisés (instincts vengeurs qui se retrouvent un peu partout). Ils étaient censés habiter les bosquets et les fourrés, mais on les retrouvait aussi dans les régions désertiques.
Les mêmes croyances (à peu de chose près) se retrouvent au Tibet, en Chine, dans les pays d’Asie du Sud Est, chez les peuples altaïques, les Indiens d’Amérique, les habitants de Polynésie, ainsi que dans tous les pays où s’est installé le Bouddhisme. En Inde, le panthéon des divinités est surchargé de ces créatures et nous n’en donnerons comme exemples que les Gandharva (musiciens célestes, génies de l’air), les Apsara (Nymphes aériennes, femelles des Gandharva, mais qui, par la suite, appartinrent au royaume des eaux) et les Yaksha (dryades). De même, en Birmanie, on rendait un culte aux « Mats » qui habitent, entre autres choses, les éléments et leurs manifestations.
On voit donc que la croyance aux Esprits élémentaires était fort répandue et qu’elle survécut aux modifications des états de conscience qu’a connus l’humanité.
LE ROYAUME DE LA TERRE
« Au pays du ROI GOB »
Il est très difficile de décrire les entités éthériques que nous connaissons sous le nom d’Esprits de la Nature. Cette tâche est particulièrement ardue quand vient le temps d’étudier les Esprits de la terre, qui regroupent tant d’espèces, de formes, de couleurs et de caractères différents.
Déjà, dans notre Monde Physique, il est malaisé de trouver un dénominateur commun à tous les Hommes, dénominateur qui tiendrait compte à la fois des caractéristiques physiques, morales et intellectuelles de chacun. Vouloir à tout prix synthétiser la Nature humaine afin de la présenter à un être ne connaissant rien des lois de notre monde serait la réduire à bien peu de chose. Le problème se complique encore quand il s’agit de parler des entités habitant les autres dimensions de l’Univers. Leur nombre, l’incroyable diversité de leurs formes et les propriétés même de la matière, dont leur corps est constitué rendent le travail presque impossible à réaliser. Pourtant de nombreux clairvoyants se sont attelés à la tâche et c’est un résumé des informations glanées « de visu » par ces pionniers de notre évolution que nous vous présentons aujourd’hui.
Les Esprits de la terre sont, comme nous l’avons dit innombrables. Leur degré de conscience, leur travail ainsi que leur attitude envers l’humanité varient de beaucoup et il n’est pas question ici d’avoir la prétention de couvrir un sujet aussi vaste.
Afin d’éviter toute confusion, nous avons décidé de diviser les Esprits de la terre en deux grandes catégories, à savoir : les Gnomes (œuvrant spécialement sous la croûte terrestre jusqu’aux racines des plantes) et les Fées (travaillant à la surface de la terre). Qu’il soit bien compris cependant que cette démarcation est arbitraire car il y a des entités élémentaires qui ont leur champ d’activité à la fois sur et sous la terre (selon les saisons par exemple).
L’échelle des êtres est une suite ininterrompue de la plus infime créature jusqu’à la Flamme Divine et toute frontière est impossible à tracer avec précision, surtout au sein d’une même espèce.
En Ecosse, on préférait les classer selon leurs tempéraments. La Seelie Court regroupant ceux qui font preuve de sentiments amicaux envers l’humanité et la Unseelie Court ceux qui lui sont antipathiques. Les Anciens leur assignaient aussi un point cardinal : le Nord (symbole de l’éther chimique) et un chef : GOB.
Mais avant de pénétrer plus avant dans ce sujet, il est important de faire un bref rappel des conditions inhérentes au monde qui héberge ces entités. La Région Ethérique du Monde Physique.
La Région Ethérique
Selon la tradition, l’Univers dans lequel nous évoluons est divisé en sept états différents de la matière, ou Mondes. Cette subdivision n’est pas sans raison, la substance composant ces sept Mondes étant soumise à des lois pratiquement inopérantes dans les autres. Le Monde Physique est le plus dense de ces sept Mondes.
Quelques Mondes sont, de plus, divisés en Régions, Le Monde Physique, par exemple, est composé de solides, de liquides et de gaz (Région chimique, base de toutes les formes tangibles) et de quatre éthers (Région Ethérique grâce à laquelle l’esprit vitalise les formes de la Région chimique), ce qui fait sept subdivisions en tout. Ces quatre éthers sont de densités diverses et ont pour noms : éther chimique (le plus dense), éther vital, lumière et réflecteur.
Les Esprits de la terre ont leurs demeures dans l’éther chimique, qui constitue le champ d’action des forces qui régissent l’assimilation (opération par laquelle les divers éléments nutritifs des aliments sont incorporés à la plante, à l’animal et à l’Homme, les minéraux n’ayant pas de corps vital propre) et l’élimination (processus par lequel les particules inutilisables des aliments sont rejetées hors du corps). Ces opérations, comme toutes celles qui sont indépendantes de la volonté de l’Homme, s’effectuent de manière intelligente et non seulement mécanique. Les forces qui les produisent agissent donc de manière sélective.
Pour le clairvoyant expérimenté, la Région éthérique est aussi tangible que l’est, pour le commun des mortels, la Région chimique. Il y constate que ce que nous appelons « Forces de la Nature » sont en fait des entités de haute intelligence qui dirigent des êtres plus élémentaires (dont les Esprits de la Nature) selon certaines règles destinées à favoriser leur évolution.
Chaque éther constitue un monde à part et chacune des quatre classes d’esprits élémentaires est confinée à son élément propre. Y œuvrent aussi quantité d’êtres plus ou moins évolués, qui ont tous leur place dans l’économie de la Nature.
Les Gnomes
"(...) je révèle maintenant que Dieu a placé des gardiens et des veilleurs sur tout ce qu’Il a fait. En ce sens, les Gnomes ou pygmées veillent sur tous les trésors, métaux et pierres précieuses cachés dans la terre. Il y a des trésors entassés surveillés par ces petits êtres afin qu’ainsi rien ne soit produit avant le temps approprié. Quand les trésors sont déterrés, les pygmées disparaissent, ne laissant derrière eux que des histoires et des mythes sur leur existence et leurs travaux. D’abord dans un pays, puis dans un autre, des mines sont découvertes, mais jamais avant le temps convenu. Jusqu’au moment opportun, tout ce qu’elles contiennent est sous le contrôle et la surveillance du petit peuple" (Paracelse).
L’origine du mot "Gnome" demeure encore obscure. Quelques personnes en attribuent la paternité à Paracelse qui l’utilisa pour la première fois dans son traité "De Nymphis...". D’autres, par contre, suggèrent qu’il dériverait plutôt de « genomus » qui signifie « résident de la terre ». Quelle que soit sa provenance, sa définition est demeurée inchangée au cours des âges et, que ce soit dans le Talmud, chez les Cabalistes ou les Alchimistes ou encore dans les enseignements prodigués par les différentes assemblées contemporaines des Mystères, il désigne soit la totalité des entités éthériques composant les Esprits de la terre, soit le groupe œuvrant spécialement sous la croûte terrestre (définition que nous donnons ici afin de faciliter notre étude).
Leur corps, tout comme celui des Fées, est constitué des particules les plus subtiles de l’éther chimique et ne prend forme que lorsqu’ils sont au repos ; autrement, ils se fondent dans leur élément. Comme les Fées aussi, ils sont mortels, ne vivant que quelques centaines d’années ; à cause de la densité de la matière qui les constitue, le feu peut même les brûler. Comme tous les Esprits de la Nature, ils communiquent à l’aide d’un langage télépathique Universel.
Les Gnomes semblent les plus anciens des Esprits de la Nature. Ils ont des apparences étranges et une espèce a même la possibilité d’allonger démesurément ses membres jusqu’à en paraître gigantesque. L’espèce la plus commune toutefois a une hauteur variant entre 30 et 45 cm. De petite stature, ils ressemblent à des vieillards pleins d’expérience qui s’amusent quelquefois à parler en maximes. Ils sont souvent hideux, difformes, trapus et de couleur foncée (gris, brun, vert). Leur corps est presque toujours d’une couleur alors que les membres sont d’une autre teinte ; leur tête est souvent ronde et plate. Même si leur apparence ne semble pas très attrayante, il en est de plus horribles qui habitent les profondeurs de la terre et qui sont parfois recouverts de fourrure ou qui empruntent la forme des lézards. Ce sont les plus primitifs et ils ne peuvent pas vraiment être appelée Gnomes.
Au sens éthérique du toucher, les Gnomes ont une consistance dense et épaisse qui fait penser au liège ou à la tourbe. Comme pour les Fées, une partie de leurs vêtements est tissée d’éther chimique (qui, à cause de son aspect, faisait dire aux paysans du Moyen Age qu’ils s’habillaient de soie, de satin) et le reste fait partie de leur corps, comme la fourrure des animaux. En général, les créatures vivant sous la terre sont d’apparence plus sombre que celles vivant à la surface, mais, chez les unes comme chez les autres la couleur verte semble la plus répandue.
Les Gnomes sont ingénieux, travailleurs, patients et sont avares de leurs richesses qu’ils consentent toutefois à montrer aux Hommes qu’ils admirent. Tout comme les Fées, il en est d’hostiles à l’humanité, mais la plupart sont timides et doivent être apprivoisés, tout comme les animaux.
Les Fées
Pour la plupart d’entre nous, les Fées sont des êtres irréels, inventés de toute pièce par des auteurs à l’imagination débridée. Pour le clairvoyant cependant, ce sont des entités substantielles, bien qu’invisibles à nos yeux de chair.
A voir vivre ces créatures étonnantes, on ne peut s’empêcher de noter les similitudes qui existent avec les jeunes enfants. Ils partagent en effet innocence, énergie et faculté d’émerveillement. Ceux qui sont assez fortunés pour s’en faire des amies sont payés en retour d’un amour et d’une confiance illimités. Les Fées n’ont pas vraiment le sens de la possession ou des sentiments de peur ou d’envie ; elles sont réalistes, n’ont aucune illusion et sont très directes (n’ayant rien à dissimuler). Elles acceptent les choses désagréables comme un mal nécessaire faisant partie d’un ensemble beaucoup plus grand, fait d’amour et de bonté.
C’est sans doute chez les Fées que l’on retrouve le plus de variété en ce qui concerne la couleur et la taille. Des étincelles électriques s’échappent sans cesse de leur corps, de leurs doigts et de leur tête et c’est souvent la seule chose que les clairvoyants perçoivent d’elles.
Comme pour les Gnomes, elles prennent souvent forme en s’inspirant de ce qui les entoure. Ainsi, elles peuvent se pourvoir, d’ailes ou d’autres attributs, mais ces formes ne sont pas réelles, étant comme des courants d’énergie éthérique qu’elles modèlent selon leur volonté. Celles d’entre elles qui vivent dans le voisinage des Hommes s’inspirent d’eux et des idées qu’ils entretiennent à leur sujet pour se parer d’habits particuliers.
L’influence de la végétation et du climat est aussi prépondérante en ce qui concerne leur apparence. Ainsi, celles qui s’occupent des plantes vénéneuses ont une forme correspondante (l’espèce qui prend soin de la ciguë, par exemple, est composée d’entités ayant l’air de petits squelettes humains recouverts d’une peau semi transparente).
Nous avons dit plus haut que les Fées étaient plus colorées que les Gnomes, mais ce n’est pas là la seule différence : leur corps est aussi plus subtil. Là comme partout ailleurs, plus le degré d’évolution est élevé, plus le véhicule d’expression est sensible.
Même si la tâche est difficile, à cause notamment du nombre incalculable d’espèces différentes, Dora Von Gelder s’est tout de même affairée à décrire une Fée commune des bois et des jardins, œuvrant à la surface du sol. Ces Fées ne sont ni les plus évoluées, ni les plus primitives ; la description qui suit a du moins l’avantage de nous donner une idée de l’apparence de ces habitants de la Région éthérique. Malgré les différences de taille et de teinte, ces Fées se retrouvent sur tous les continents.
"Celles qui vivent en Nouvelle-Angleterre mesurent environ 75 cm, sont de couleur verte, ont un corps svelte et une grosse tête en proportion du tronc. Même si leur corps est éthérique, leur forme est assez définie et durable. Leur corps est formé de deux densités d’éther : une partie plus dense, forme le corps proprement dit et est de couleur vert émeraude ; tout autour, la matière devient plus ténue, plus pâle, et la vie ne semble pas s’y manifester avec autant d’intensité. Leurs déplacements sont motivés par leurs "désirs" (leur corps répondant immédiatement, sans l’intermédiaire des nerfs ou des muscles).
Leur structure organique est simple : leur principal organe interne est un centre palpitant et irradiant, à peu près au même endroit où se trouve notre cœur ; il est de couleur or et émet de la lumière. Le « pouls » de cet organe varie selon leurs activités ; c’est un centre vital qui faire circuler des courants d’énergie dans tous 1e corps".
Contrairement à nous, leur « être » n’est pas centré dans la tête, mais dans tout le corps. Quand il leur arrive (en de rares occasions) de « penser », leur tête rayonne de la même lumière or que leur "cœur".
Elles n’ont pas de système digestif, mais possèdent néanmoins une bouche ainsi que d’autres organes faciaux.
Elles sont extrêmement sensitives. Elles possèdent deux yeux et, bien qu’il leur arrive quelque fois de se tourner vers un objet afin de le regarder, elles peuvent aussi en être conscientes sans avoir à y diriger leur regard, leur corps ressentant les vibrations émises par l’objet, en question. L’ouïe et l’odorat sont aussi généralisés ; les Fées réagissent fortement aux sons, à la musique, et sont parfois pourvues d’orifices auditifs, quelque fois d’oreilles pointues, mais elles semblent percevoir le son par tout le corps, leurs "oreilles" ne servant qu’à son interprétation.
Chez la Fée ordinaire, les traits faciaux sont fort rudimentaires : les yeux ne sont pas bien définis et elle n’a ni cils, ni sourcils. Elle a souvent une protubérance à la place du nez et une simple ligne à la place de la bouche, ligne qui se courbe légèrement quand elle exprime son plaisir. Elle l’ouvre rarement et ne semble pas posséder de dentition, sa figure est surmontée d’un genre de tignasse verte ayant l’apparence de la fourrure ou de la mousse.
Quand on la regarde de côté, sa tête est presque aussi large que son corps et elle semble dépourvue de cou. Ce genre de Fées des bois a soit de longues jambes et un corps trapu, soit un corps allongé et de courtes jambes. Elle se déplace en flottant, mais il lui arrive aussi de sautiller et même (selon l’espèce) de voler sur une courte distance. Ses mains et ses pieds n’ont pas véritablement de doigts, mais cela ne l’empêche pas d’être gracieuse, svelte et agile.
Toutes la Fées ont de plus la possibilité de changer leur forme temporairement en se concentrant, pouvant ainsi se faire toutes petites 10 à 15 cm ou très grandes 1,50 m à 1,80m.
Comme il est dit précédemment, les couleurs changent d’un endroit à l’autre. La Fée commune de la Nouvelle-Angleterre à un corps vert et une figure beige tandis qu’en Floride elle est quelque fois rayée horizontalement de rouge et de violet. Dans le Sud de la France, il y en a des jaunes rayées de vert, des bleues, des roses, etc., les couleurs étant plus brillantes dans les régions tropicales.
Comme nous l’avons mentionné en parlant des Gnomes, les Esprits de la terre ne vivent que quelques centaines d’années, ce qui rend une description générale encore plus difficile il arrive donc que des espèces entières disparaissent suivant les variations de la flore ou les besoins nouveaux que requiert la Nature. On dit par exemple que les Fées décrites par Drayton et Shakespeare ont disparues d’Angleterre au début de notre siècle.
Leur degré de conscience
Les Esprits de la terre savent les choses en les voyant ; pour eux, aucune émotion compliquée, aucun complexe, aucune idée profonde.
Même si leur corps le plus avancé est fait d’éther chimique, il en est parmi eux qui sont pourvus d’un embryon de corps du désir et quelques rares chercheurs disent même que les plus évolués auraient une réflexion de corps mental.
Leur degré d’intelligence varie beaucoup, mais la plupart ont l’intelligence d’un enfant de 6 ou 7 ans. Ils sont incapables d’un travail mental prolongé et, pour la plupart, ils sont dépourvus de force mentale, puisant dans ce qui les entoure la base de leurs états d’âme ils sont très impressionnables. Leur action semi consciente, étant guidée par une combinaison d’instinct et de raison. Leur conscience obscure les empêche de prendre une initiative quelconque et fait qu’ils ne comprennent pas toujours ce qu’on leur demande de faire, bien qu’ils le fassent avec joie et satisfaction. De tous les Esprits de la terre, les Gnomes sont ceux qui ont l’intelligence la plus modeste.
Les Fées et les Gnomes n’ont que peu d’idées sur Dieu, bien qu’ils soient très conscients de faire partie d’un grand schème coopératif et que leur idéal en soit un de beauté. Ils ont la conscience de la quatrième dimension car, en plus de la hauteur, la longueur et la largeur, ils possèdent ce que nous pourrions appeler la perception de la "perméabilité" des éthers.
Les plus évolués d’entre eux commencent à éprouver une certaine affinité pour l’humanité et ses aspirations divines. Cela les attire vers des Hommes évolués qu’ils désirent servir et aimer. Certaines pratiques magiques reposent sur ces faits.
A cause de leur travail, on les dit doués de connaissances en herbologie et puisqu’ils voient les événements sur le point de se matérialiser dans notre monde, on les dit aussi capables de prophétiser. On leur attribue également le génie de la géométrie, de l’arithmétique, de la chimie et de la physique, notamment à cause de la précision mathématique et poétique des fleurs, mais il serait plus juste d’en rendre responsables les Entités supérieures qui les dirigent.
Leur faculté d’imitation
Une particularité étonnante que partagent les Fées et les Gnomes est leur incroyable faculté d’imitation. Doués d’un grand pouvoir de gesticulation et d’une habileté innée à faire des mimiques, ils sont de grands acteurs. Nous y reviendrons en parlant de leurs jeux.
Ceux qui côtoient les sociétés humaines en sont même venus, par imitation, à intégrer dans leur vie des comportements sociaux qui leur sont tout à fait inutiles. On les voit par exemple cuire leurs aliments et faire du pain, alors que leur nourriture éthérique, dérivée du soleil, n’a nullement besoin de préparation et est assimilée sans intermédiaire par leur organisme.
Alan Cunningham, dans son ouvrage "Lives of Eminent British painters" rapporte que William Blake, célèbre poète et peintre mystique anglais du XVIII siècle a vu des funérailles de Fées. Il en aurait été témoin alors qu’il se promenait, un soir, dans son jardin. Blake dit avoir vu "une procession de créatures de la grandeur et de la couleur des sauterelles vertes et grises, transportant un corps couché sur une feuille de rosier, qu’ils mirent en terre en chantant puis disparurent après".
Un autre exemple de leur faculté d’imitation a rapport au langage. Comme nous l’avons dit, les Esprits de la Nature emploient un langage télépathique Universel mais, alors que de plus en plus de gens développent leur perception éthérique, les Fées commencent à articuler des sons. Plusieurs investigateurs disent avoir entendu des chants et même quelques mots.
Leurs Jeux
Pour plusieurs d’entre nous, les entités supra physiques sont auréolées de majesté et de sérieux. Pourtant l’humour, la bonne humeur et la joie sont aussi présents dans les mondes spirituels, et les Esprits de la terre en sont peut-être les meilleurs représentants. C’est en les voyant jouer que l’on peut se rendre compte à quel point leur comportement est semblable à celui des enfants.
C’est au jeu qu’ils manifestent leur plus haut développement, car leurs divertissements sont l’expression de leur propre pouvoir créateur par lequel, pour de brefs instants, ils commencent à éprouver un faible sens d’identité spirituelle véritable.
Il faut dire aussi que leurs jeux s’ont utiles, car les Fées irradient tant de joie quand elles jouent, qu’elles en imprègnent toute la Nature.
Les Esprits de la terre adorent leur travail et, pour eux, c’est presque un jeu. Quand ils ne travaillent pas cependant ils aiment sauter, glisser, jeter des regards curieux dans les nids des oiseaux et regarder la vie se manifester autour d’eux. Ils adorent la musique (la leur ressemble souvent à des sons de cloche très clairs), faire des processions, des fêtes et danser. Même les plus monstrueux se laissent aller à cette joie collective et tous s’y adonnent, qu’ils soient seuls ou en groupes. Ils aiment tant la danse et la musique qu’il leur arrive de souffler des airs aux oreilles des musiciens ; la légende leur attribue des airs célèbres pour la cornemuse comme "The Fairy Dance" et "The Londondery Air".
Comme ils ont le pouvoir de changer pour un moment leur apparence, ils adorent modifier et colorer leurs vêtements selon leur bon vouloir afin d’infuser plus de piquant aux histoires qu’ils aiment tant à raconter.
Les plaisanteries foisonnent chez le petit peuple. Possédant un certain pouvoir hypnotique de suggestion sur les animaux, il leur arrive de s’en servir pour leur jouer des tours. Les animaux ne s’en offusquent pas car ils savent que ce n’est pas dans le but de leur nuire. Des groupes de Fées peuvent, selon le même procédé, jeter des sorts sans conséquence sur les Hommes, mais habituellement, elles nous laissent tranquilles.
Elles aiment s’asseoir pour se raconter des histoires qui prennent souvent des proportions énormes. Leur grand pouvoir d’imitation y est mis à contribution de même que leur capacité à se transformer.
Comme ces transformations sont souvent partielles (elles n’ont pas suffisamment de force de concentration), elles leur donnent des formes ridicules qui font rire tout le monde. Ces histoires ont pour but de les amuser et n’ont pas vraiment de trame dramatique. Elles aiment particulièrement partir de rien et tout inventer, rendant leur narration le plus invraisemblable possible.
Les dangers qui les menacent
Comme nous l’avons dit précédemment, la Nature même des Esprits de la terre ne les incite pas au tracas, à la peur. Même les créatures parfois affreuses qui hantent leur royaume ne les effraient pas vraiment car ils les comprennent (même s’ils n’aiment pas les côtoyer). Le sentiment qui se rapprocherait peut-être un peu plus de la peur serait leur sentiment envers les Hommes. L’humanité est au-delà de leur compréhension ; ils ne savent jamais comment nous allons réagir et nous craignent grandement car ils nous savent si souvent cruels.
Ils sont devenus méfiants envers les Hommes qui ignorent, massacrent leurs œuvres et qui tuent les animaux pour leur plaisir. La pollution les inquiète énormément et ils nous en tiennent responsables. Eux qui mettent tant de temps, d’énergie et d’amour à construire la Nature ne peuvent que craindre les Hommes qui la piétinent sans aucun respect.
Voici un extrait du livre de Prentiss Tucker "au pays des morts vivants" qui décrit la rencontre d’un Gnome avec une créature éthérique. Quelquefois, ces créatures sont les conséquences d’actes posés par les Hommes.
"Lors d’une de ses promenades à travers bois, il perçut dans l’éther certaines vibrations désagréables. Il n’entendit pourtant aucun cri, mais comprit qu’il devait se passer quelque chose dans les environs. Après quelques minutes de recherche, il vit dans une petite clairière l’un de ses amis Gnomes essayant de se défendre contre les attaques de plusieurs êtres dont la forme semi humaine et semi animale était franchement repoussante. Il était évident que ces entités n’appartenaient pas au type inoffensif des Esprits de la Nature, car le pauvre petit Gnome se retrouvait face à eux dans une bien mauvaise condition. Il n’avait aucune arme mais parfois, au moyen de certains mouvements de passe-passe, il les faisait reculer".
Il n’en tient qu’à nous de coopérer efficacement avec les Esprits de la Nature. Chacun de nos gestes peut entraîner dans les mondes invisibles des conséquences énormes. Quand nous aborderons la Nature avec respect et en sincère esprit d’humilité, nous serons alors dignes de compter les esprits élémentaires parmi nos amis.
La fête des Fées
Selon la légende, il y aurait trois fêtes de Fées, le MAYDAY (1 mai), le solstice d’été et l’HALLOWEEN (veille de la Toussaint). La plus importante se déroule au solstice d’été alors qu’au cours de cette nuit d’allégresse, des fonds des vallons et des ravins, les Fées se rassemblent au milieu des forêts. Elles élaborent réellement leur nourriture éthérique ; ensuite elles dansent des rondes folles dans la joie d’avoir rempli le rôle important qui leur est dévolu dans l’économie de la Nature.
C’est au solstice d’été que les activités physiques de la Nature sont à leur zénith et c’est pourquoi les Fées se réunissent en cette nuit spéciale pour manifester leur joie d’avoir œuvré pour construire le monde matériel. Pendant une heure (de minuit à 1 heure), les Fées dansent et s’amusent. C’est la fête du soleil.
Conclusion
Selon les occultistes scientifiques, le corps des Esprits de la terre ne deviendra jamais plus dense qu’il ne l’est présentement. Ils en sont au nadir de leur évolution et commencent une lente remontée vers le Père. Ils ont un degré d’évolution inférieur au nôtre, mais ils atteindront un niveau analogue dans le futur, bien que dans des conditions fort différentes.
Peu d’entre nous sont en mesure de voir les Esprits de la Nature mais nous pouvons tous les aider dans leur travail. Le simple fait de respecter la Nature, la Vie, d’admirer leurs réalisations, nous met à leur diapason et contribue à nous rapprocher d’eux.
Puissent les informations contenues dans cet article et dans ceux qui suivront nous faire prendre conscience de notre responsabilité à tous envers la vie en manifestation.
LE ROYAUME DES EAUX
"Alors des profondeurs barattées naquirent infiniment nombreuses, les Apsarâ qui doivent leur nom au fait qu’elles ont leur origine dans les eaux. Par myriades elles naquirent, vêtues d’habits célestes, parées de gemmes célestes, célestes d’aspect et comblées de tous les dons : gracieuses, jeunes et belles, innombrables. Et pourtant, bien qu’ainsi aimables, il ne se trouve ni dieu ni démon pour les demander en mariage. Ainsi demeurèrent-elles au ciel comme le bien commun de tous ceux qui le peuplent" (Le Râmâyana).
On retrouve partout décrite, sous de multiples variantes et dans le style coloré et imagé qui est le propre des récits religieux allégoriques des anciennes civilisations, la légende de la naissance des Ondines. Les recueils de traditions populaires qui sont parvenus jusqu’à nous regorgent eux aussi de légendes et d’aventures fabuleuses mettant aux prises les Hommes et les créatures de l’onde montrant par là même l’importance que ces esprits avaient dans la vision que nos ancêtres se forgeaient de la Nature et de ses manifestations.
Pourtant moins détaillée et moins importante que celle traitant des Esprits de la terre, la documentation sur les Esprits de l’eau est cependant tout aussi riche et prouve que la croyance aux Nymphes a longtemps été profondément ancrée dans l’imagination des peuples. En Orient, et plus particulièrement en Birmanie, cette classe d’esprits élémentaires est même plus facilement évoquée que les autres ; en effet, il a longtemps été d’usage, pour les paysans de cette lointaine contrée d’Asie, de multiplier les saluts propitiatoires avant de s’avancer sur l’eau à la nage, en bateau ou simplement avant de s’y baigner. Manquer à cette coutume risquait d’offenser le « nat » de l’endroit et les conséquences pouvaient être fâcheuses pour le contrevenant. On retrouve la même approche craintive et superstitieuse au Tibet où les sources, rivières, lacs et puits sont le domaine des "klu", créatures souvent malveillantes qui se rapprochent sensiblement de la conception qu’on avait des Ondines dans l’Europe du Moyen Âge.
S’il est souvent difficile de démêler le vrai du faux, le réel de l’imaginaire ou du symbolisme (la tradition orale n’étant pas, en ce domaine, une base suffisamment solide pour établir notre étude), nous pouvons cependant tirer des anciennes histoires de Nymphes, d’Ondines et de Sirènes des constantes qui se retrouvent partout et à toutes les époques.
Par exemple, il semble que ce soit chez les Nymphes (et les Gnomes) que l’on retrouve le plus de créatures antipathiques ou simplement hostiles à l’Homme. Leur caractère a aussi des traits dominants : la tradition les dit jalouses, froides mais observatrices, avec un empire particulier sur l’Ouest et les tempéraments flegmatiques. Elles sont censées être gouvernées par une reine merveilleuse dont le nom change selon les régions et les époques mais dont les attributs restent les mêmes. Paracelse, dans le style profondément symbolique qui est le sien, nous donne les précisions suivantes au sujet de cette mystérieuse souveraine : "Vénus est la plus grande et la plus fameuse des Nymphes. On dit qu’elle vit toujours et qu’elle continuera de vivre jusqu’à la fin des temps alors qu’elle périra avec tout ce qui est périssable. Elle a choisi pour domicile un charmant bassin qui est partiellement sous une montagne. De là, elle a construit un tunnel ascendant jusqu’à une caverne où elle peut rencontrer et prendre au piège les humains d’une manière mystérieuse".
Comme on peut facilement le constater en lisant ce texte obscur, l’étudiant qui désirerait approfondir l’étude des mythes et légendes portant sur les Esprits de la Nature (ou tout autre sujet) serait bien avisé d’aller au-delà de la forme et des mots, du moins en ce qui concerne les écrits des grands occultistes des temps passés. Souvent, sous une apparence rébarbative, sont cachées de profonds mystères qui ne sont révélés qu’à ceux qui savent aller au-delà des apparences.
Le Monde des Eaux
Avant d’aller plus avant dans l’étude des Esprits de l’eau, rappelons brièvement les caractéristiques de leur royaume, l’Ether Vital, dont ils tirent à la fois vie et substance.
L’Ether Vital régit les forces qui assurent le maintien en vie des espèces ; il a trait à la fonction de reproduction. Il n’est surpassé en densité que par l’Ether Chimique, lieu de résidence des Esprits de la terre, ce qui explique en partie pourquoi les Nymphes sont plus rarement observées que les Gnomes et les Fées.
Les forces qui agissent par le pôle positif de cet éther sont actives chez la femelle pendant la période de gestation ; elles produisent des individus de sexe masculin. Les forces qui agissent par le pôle négatif de l’Ether Vital mettent le mâle en état de produire le liquide séminal, elles créent des individus de sexe féminin.
Les Ondines, comme leur nom l’indique, ont leur demeure dans l’élément aqueux mais, la très grande majorité de ces entités œuvrent surtout à la surface des liquides (que ce soit une étendue d’eau, une goutte de pluie, un liquide végétal, etc.).
Nous avons vu en étudiant les Esprits de la terre, que chaque classe d’Esprits élémentaires est confinée à son propre élément mais il arrive que certains habitants des eaux (particulièrement des mers et des océans) errent sur le rivage à la suite des Hommes qui éveillent leur intérêt ou leur curiosité. Cependant, ces "fugues" ne durent guère plus que quelques heures, tant l’eau leur est nécessaire.
Nous pourrons peut-être mieux comprendre ce phénomène en le comparant à celui de nos amphibiens qui peuvent, pour un temps relativement court, quitter leur milieu de vie sans périr pour autant.
Les Nymphes, ou Ondines, habitent donc les lacs, ruisseaux, rivières et océans, mais aussi les liquides végétaux et animaux, la rosée, l’eau en évaporation, le brouillard, etc. Leur Univers est hautement organisé. Par exemple, pour les Ondines œuvrant dans l’eau salée, la mer est divisée en "départements" (plus petits près des côtes, plus grands au large), chacun étant gouverné par un Etre angélique qui a sous sa garde une armée de petits travailleurs éthériques qui l’assistent dans son important travail.
Leur degré de conscience
Le rythme cosmique est, pour les Esprits de la Nature, la base même de leur degré de conscience. Il est difficile, pour un être humain confiné à la Région Chimique du Monde Physique, de comprendre à quel point le rythme (la musique des Sphères de Pythagore, le Verbe Initial et perpétuel de la Bible) meut et soutient tout à la fois l’Univers. Pour les êtres élémentaires, il s’agit là pourtant d’une réalité qui fait partie de leur existence même.
Les Nymphes répondent aux forces magnétiques des marées, des océans, des rivières et des lacs ainsi qu’aux influences qui émanent de la Lune. Le rythme des vagues est, pour les Ondines œuvrant à la surface de la mer, l’équivalent physique du rythme cosmique si important dans la vie des Esprits de la Nature ; les vagues leur procurent, pourrions-nous dire, un sentiment d’efficacité. Les Nymphes habitent les lacs et les étangs, éprouvent à peu près le même genre d’expérience alors que celles vivant dans les ruisseaux et les rivières ont le flot du courant comme base d’activité et de conscience.
En général, les Nymphes ne sont pas aussi intelligentes que les Fées mais, par contre, elles sont moins timides que ces dernières. Elles ont l’impression de faire partie d’un vaste mouvement rythmique et ne peuvent que s’adonner passivement à la vie et à l’activité de l’Univers manifesté dans l’air humide où elles travaillent.
Les Esprits des eaux sont conscients des autres formes de vie qui peuplent leur royaume (plantes, poissons, etc.) mais, tout comme les Esprits de la terre, ils voient la vie en manifestation plus que la forme qu’elle revêt. De toutes les Ondines, ce sont les créatures vivant dans les grands fonds marins qui semblent les moins évoluées ; selon les clairvoyants, elles n’ont pratiquement aucune intelligence et leurs émotions sont très primitives.
Nymphes, Ondines, Sirènes
"Les Nymphes apparaissent sous la forme humaine, vêtues comme nous, sont très belles et impatientes de tenter par leurs artifices", nous dit Parcelse. Les créatures des eaux ont en effet toujours suscité l’admiration de ceux et celles qui les ont aperçues ; en constatant qu’il y avait peu de mâles chez les Ondines, même l’abbé de Villars nous dit que "la beauté des femmes est incomparable".
Décrire une créature qui n’appartient pas à notre monde tridimensionnel est toujours chose difficile, car la matière dont leur forme est constituée n’est pas soumise aux mêmes règles qu’ici-bas. Quelqu’un a déjà dit des Fées qu’elles rêvaient leur vie et que leur rêve constituait en même temps leur forme. Si l’on ajoute à cela le fait qu’il existe des milliers de variétés différents d’Ondines (par exemple), le lecteur comprendra la complexité des obstacles que doivent surmonter les clairvoyants qui désirent partager leurs découvertes.
Mentionnons cependant quelques caractéristiques communes aux Ondines :
1. Comme nous l’avons déjà dit, elles sont formées en majeures partie des particules subtiles de l’Ether Vital, ce qui leur permet une longévité plus grande que celle des Gnomes, soit environ un millier d’années.
2. Le cœur (ou ce qui leur en tient lieu) semble être l’organe central de leur corps et, tout comme les Fées des jardins, elles semblent pouvoir en contrôler le pouls, le "rythme".
Nous empruntons à Dora Van Gelder les descriptions suivantes se rapportant aux trois principales espèces de Nymphes marines :
1. Les Ondines œuvrant à la surface, près du rivage : Elles ont l’apparence de petits bébés humains, gras et ronds ; elles sont très enjouées. Leur figure, blanchâtre, est parfaitement ronde, de la taille d’une soucoupe et elles ont de grands yeux joyeux ; un léger duvet leur coiffe la tête et deux minuscules protubérances leur tiennent lieu d’oreilles. Aucun cou n’est visible et leur corps, presque parfaitement sphérique d’environ 45 cm de diamètre n’a que deux ébauches de pieds et deux mains en forme de nageoires, pourvues de doigts plus ou moins articulés. Habituellement, leur corps est de teinte bleu clair, mais ce dernier attribut varie selon les lieux où on les trouve.
2. Les Ondines œuvrant à des profondeurs moyennes : Elles ont une apparence plus humaine. Leur taille varie entre 1,5 m et 2,10 m ; elles sont très maigres (certains clairvoyants les comparent même à des squelettes vivants) mais elles ne sont pas laides pour autant. De fait, elles semblent douées d’une beauté farouche, sauvage : figure allongée, long nez, bouche fendue, grands yeux bleu foncé et une chevelure ayant l’apparence d’algues bleu noir. Leur figure est généralement d’un beige clair tandis que leur corps semble enveloppé dans une substance bleu indigo rappelant le chiffon. Leurs bras ne sont pas pourvus d’extrémités articulées et leurs jambes sont peu définies. Même s’il leur arrive de venir parfois près de la surface, elles se tiennent habituellement à une profondeur de dix brasses et plus.
3. Les créatures des grandes profondeurs : Leur apparence rappelle celle d’un gros gorille. Leur grande taille et l’ambiance qu’elles projettent ne les rendent guère attrayantes. Elles donnent l’effet d’être couvertes d’une fourrure bleu foncé ; elles sont presque tangibles.
Les Fées d’eau douce sont proportionnellement moins nombreuses que leurs consœurs des étendues salées. En général, elles sont aussi plus délicates, d’apparence plus humaine et mieux adaptées (en terme de teinte et de mobilité) à leur habitat. On en distingue deux classes particulières :
1. Les petites (20 à 30 cm) : Celles-ci habitent les ruisseaux et les petites chutes d’eau ; elles sont de teinte bleue et d’apparence presque parfaitement humaine, sauf leur tête qui est en forme de cœur. On les voit parfois errer sur les berges.
2. Les grandes (60 à 90 cm) : Ces Ondines sont bleues, mais d’un bleu légèrement plus foncé. Leur visage a des traits moins humains.
Les contes et légendes mentionnent également une autre classe d’entités sur laquelle il serait bon de s’attarder un peu : les Sirènes.
En effet, nombreux sont les marins ayant prétendu que leur bateau avait été suivi par des êtres mi-femmes, mi-poisson. Qu’il nous soit permis d’émettre ici l’hypothèse que la majorité de ces "apparitions" se rapportent moins à des Sirènes (selon la définition qu’en donne la tradition) qu’à des Nymphes marines de profondeur moyenne ; rappelons que le bas du corps de ces dernières est mal défini et peut prêter à confusion. Les témoignages nous les peignent pourvues de longues chevelures, dotées d’une beauté sauvage et vêtues de voiles ; la description que donne Dora Van Gelder des Nymphes marines de profondeur moyenne ne semble laisser aucune équivoque.
Est-ce à dire que les Sirènes n’existent pas ? S’il faut en croire Paracelse, elles existent bel et bien, mais sont plus rares que les Nymphes car "ce sont des monstres nés de deux Nymphes, tout comme des monstruosités naissent parfois de deux êtres humains". Selon lui, les Sirènes, "qui sont plus en surface de l’eau que sous elle, deviennent exclues du royaume des eaux inférieur et ne peuvent se multiplier. Elles sont diversement douées. Quelques-unes chantent, d’autres émettent d’étranges sons sur les roseaux". Il les compare aux comètes qui "aussi sont des monstres ou des malformations du Soleil ou des étoiles". Toujours selon le divin médecin, l’apparition des Sirènes présagerait "la chute des pouvoirs temporels, des princes et des seigneurs, des sectes religieuses et des croyances ainsi que des partis politiques". Paracelse croit donc qu’on a mésusé de l’emploi du mot "Sirène" en l’appliquant, faussement, à toutes les Ondines.
Leurs fonctions au sein de la Nature
Les Nymphes, comme nous l’apprend Max Heindel, sont responsables de la formation des nuages, de la pluie et de la rosée qui nourrit les plantes. Leur travail consiste à lier et délier, à combiner et séparer les éléments constituants de l’air chargé d’humidité. Les Ondines apportent ensuite ces éléments à la feuille (où se fait d’ailleurs la majorité de leur travail en rapport avec la plante) et les font descendre jusqu’aux racines. Ce sont en quelque sorte les chimistes du monde végétal.
Les Nymphes qui vivent dans les étendues d’eau jouent surtout le rôle de "réservoirs d’énergie". En effet, elles spécialisent l’énergie solaire par l’entremise de petits organes qui apparaissent à la vue éthérique comme des points lumineux qui sont en fait des sous centres connectés à leur "cœur". Une fois captée et spécialisée, cette énergie est déversée dans l’eau et prise en charge par d’autres êtres qui s’en servent pour les besoins de la vie aquatique.
Selon Paracelse, les Ondines ont aussi un autre rôle : "Elles sont les surveillantes et les gardiennes de riches trésors cachés dans les océans et les rivières qui ont été préparés et expulsés par les Salamandres et les Gnomes. Ces trésors, elles les gardent jusqu’à ce que l’Homme vienne et les emporte au loin".
Rappelons en terminant que les Ondines sont aussi responsables des organes qui sont le résultat de la lutte continuelle que se livrent Nymphes et Sylphes pour la possession des particules d’eau. Parfois les Salamandres se mettent de la partie et le ciel est alors zébré d’éclairs fulgurants.
Leurs habitudes de vie
Les légendes nous donnent des Ondines une image fort peu sympathique : on les présente souvent assises au fond de leurs humides demeures, occupées à épier le pêcheur qui rêvasse au bord de l’eau, attendant le moment propice pour l’attirer dans un gouffre où il disparaît pour toujours…
Toutefois, la réalité nous apparaît bien différente. Les Nymphes semblent partager avec les Gnomes un goût certain pour le jeu et la musique. Les créatures sphériques vivant à la surface des océans par exemple, adorent rouler et culbuter les unes sur les autres et prennent un grand plaisir à se laisser aller au mouvement des vagues. On dit même que ce sont les plus joyeuses des Fées et qu’elles sont particulièrement exubérantes sur les côtes de la Floride et de la Californie.
Les Nymphes marines de profondeur moyenne sont aussi joyeuses, mais leur joie, tout comme leur apparence, est farouche, sauvage ; elles adorent les tempêtes. Par contre, les créatures simiesques des fonds marins ne viennent pratiquement jamais à la surface. Quand cela leur arrive, c’est toujours durant la nuit, sous les rayons lunaires dont la lumière leur est plus supportable que celle du Soleil.
Habituellement, les Ondines vivant à la surface tendent à se déplacer en groupes homogènes parfois fort importants ; elles sont en mouvement continuel, tout comme la surface des eaux.
Il n’existe pas de conflits entre les Nymphes. Par exemple, les joyeuses Ondines de la surface des océans ne craignent pas vraiment les créatures des fonds marins car elles les comprennent, il faut dire cependant qu’elles ne recherchent pas nécessairement leur compagnie et qu’elles s’écartent rapidement de leur chemin quand il leur arrive de les rencontrer…
Comme tous les Esprits de la Nature, les Ondines ont une profonde admiration pour l’Ange qui les a sous sa tutelle. Cette admiration atteint un point culminant durant les nuits de Pleine Lune alors que l’Ange les convoque à une grande réunion générale. Rappelons que les Nymphes sont particulièrement réceptives aux influences magnétiques de la Lune.
Les Fées d’eau douce pour leur part sont moins enjouées mais adorent aussi chanter et faire de la musique (qu’on dit être très belle). Un de leurs grands plaisirs est de se joindre aux joyeux groupes de vacanciers qui se réunissent près de l’eau pour rire et chanter.
Leur relation avec l’Homme
Les Fées d’eau douce sont très intéressées par notre présence, mais ce sont les petites créatures rondes vivant à la surface des océans qui semblent les plus amicales ; souvent on les voit se rapprocher des baigneurs et faire mille pirouettes pour attirer leur attention et s’en faire des amis. Comme elles sont aussi des réceptacles d’énergie vitale (qu’elles ont d’ailleurs en surabondance), ces Ondines peuvent même en faire don à ceux qui se sentent fatigués, sans force. Pour ce faire, il suffit, selon Dora Van Gelder, d’aller se baigner dans la mer en demandant mentalement à ces Fées de nous donner un peu de vitalité, ce qu’elles semblent toujours disposées à faire avec joie.
Les Nymphes marines de profondeur moyenne sont indifférentes aux Hommes tandis que les monstres des grands fonds nous paraissent franchement hostiles.
Comme nous l’avons dit en début d’article, certains occultistes sont tentés de croire que, au sein des Esprits de la Nature, ce sont chez les Gnomes et les Ondines qu’on retrouve le plus d’entités maléfiques. La présence chez l’Homme de ces créatures "négatives" serait responsable de l’éclosion de formes animales ou végétales parasitaires. C’est là, à notre connaissance, une des rares, sinon la seule influence nuisible qui leur soit attribuée. Mais ce domaine dépasse largement le cadre de cette chronique.
LE ROYAUME DES AIRS
"Cet espace immense qui est entre la terre et les cieux a des habitants bien plus nobles que les oiseaux et les moucherons… " Montfaucon de Villars.
Max Heindel entretint avec les Esprits de la Nature des relations que sa femme qualifie de "fort intéressantes". Il aurait même exprimé à maintes reprises sont intention d’écrire un volume entier consacré aux habitants des éléments ; son dur labeur de pionnier ne lui a cependant pas permis de mener à bien ce travail qui aurait sans doute jeté plus de lumière sur ces créatures à la fois si étranges et si nécessaires à l’économie de la Nature.
Sa profonde compréhension des choses cachées nous manque particulièrement au moment d’aborder l’étude des Esprits peuplant l’Ether Lumière, région du Monde Physique qui, avec l’Ether Réflecteur, a trait à la Nature spirituelle de l’Homme. Ce lien qui unit les éthers supérieurs à la spiritualité humaine est d’ailleurs en partie responsable du manque d’informations disponibles au sujet des Esprit de l’Air, la majorité des Hommes n’ayant encore, au présent stade de l’évolution, qu’une quantité relativement restreinte d’Ethers Lumière et Réflecteur.
On remarque en effet que les deux éthers inférieurs (chimique et vital) sont fortement présents chez l’humanité actuelle ; ces éthers, qui s’occupent des fonctions purement matérielles du corps ont même atteint, chez certaines personnes, une proportion telle que, si elle n’est pas bientôt équilibrée par un développement équivalent des éthers supérieurs (qui croissent par l’amour, le service altruiste, etc.), elle risque de retarder considérablement leur évolution.
C’est une des causes et un des effets du matérialisme, un cercle vicieux dont il faudra sortir un jour ou l’autre afin d’atteindre à de nouvelles hauteurs. Les deux éthers inférieurs sont, pourrait-on dire, un présent du ciel par lequel la Nature corporelle physique est vivifiée et entretenue ; les Ethers Lumière et Réflecteur, bien qu’ayant eux aussi une origine divine, se développent en quantité et en qualité par notre propre action positive sur le monde, action sublimée par la présence annuelle du Christ, et constituent dont un présent de l’Homme à la Divinité. Ils forment ce que les occultistes appellent le "corps de l’Ame", le « vêtement nuptial d’or » qui permet à la conscience de veille de manifester aussi dans les royaumes invisibles.
La tradition folklorique, pourtant si bavarde au sujet des Gnomes et des Ondines, devient donc particulièrement réservée quand elle parle des Esprits de l’air et du feu. Ces « légendes » qui, pour la plupart, ont souche au Moyen Âge reposent presque exclusivement sur un reste de clairvoyance négative involontaire dont était encore pourvue une bonne partie de la population de certaines régions. A cause de la prépondérance des deux éthers inférieurs dans leur corps vital, les "voyants" de l’époque étaient donc plus facilement en contact avec les Gnomes et les Ondines qu’avec les Sylphes et les Salamandres.
L’histoire a donc peu de choses à nous raconter au sujet des Esprits de l’air, si ce n’est ce que nous en ont rapporté les clairvoyants positifs de l’époque, clairvoyants qui ne sont d’ailleurs pas légion… Les anciennes religions attribuent aux Sylphes l’est et les placent sous la domination d’un roi : Paralda. L’histoire nous rapporte aussi certains récits fort curieux comme celui qui veut que le cabaliste Zedechias, sous le règne de Pépin, fit apparaître une multitude d’Esprit de l’air afin que ses contemporains soient convaincus de leur existence. Cette démonstration eut tant d’effet que, s’il faut en croire les comptes rendus consignés dans les "Capitulaires" de Charlemagne et de Louis le Débonnaire, ces deux empereurs imposèrent même de graves peines aux Sylphes qu’ils prenaient pour des démons...
L’Ether Lumière
Les Sylphes ou Esprit de l’air, ont un corps formé en grande partie de la substance la plus subtile de l’Ether Lumière. En étudiant de plus près les propriétés de cette subdivision de la Région Vitale, nous serons plus à même de comprendre leur action et leur utilité.
L’Ether Lumière possède deux pôles. Les forces qui agissent par le pôle positif sont la cause de chaleur dans le sang chez l’Homme et les animaux supérieurs et en font ainsi des sources de chaleur individuelles. Chez les animaux à sang froid, ces forces régissent la circulation du sang alors que chez les végétaux, elles s’occupent de la circulation des sucs.
Les forces qui œuvrent par le pôle négatif de l’Ether Lumière régissent les fonctions passives des cinq sens tout en formant et en alimentant l’œil. Lorsque, chez certains animaux primitifs, l’œil fait défaut, il est à supposer que ces forces construisent et alimentent d’autres organes sensoriels. Chez les végétaux, elles travaillent à déposer la chlorophylle et à colorer les fleurs ; il est d’ailleurs à noter que toutes les colorations, à quelques règnes qu’elles appartiennent, sont le résultat de l’action des forces agissant par le pôle négatif de l’Ether Lumière.
L’Ether Lumière ouvre les voies d’accès à la conscience. Chez l’individu moyen, il est quelque peu atténué et n’a pas de forme bien définie. Tout comme l’air pénètre une éponge, il pénètre, avec l’Ether Réflecteur, l’atome physique en formant autour de lui une légère atmosphère aurique. On peut dire que l’Ether Lumière correspond aux gaz de notre Monde Physique. Contrairement aux atomes prismatiques stationnaires des deux éthers inférieurs, ceux qui le composent sont volatiles et migrateurs. Il forme, avec l’Ether Réflecteur, une substance qui se mêle au courant sanguin et qui est développé à force de sacrifice et de service.
Apparence
A cause de la Nature même de l’Ether Lumière, les Esprits de l’Air ne sont pas restreint matériellement et leurs formes sont donc moins bien définies que celles des Gnomes ou des Ondines. En général, on leur reconnaît une beauté virile et fière. Tout comme on retrouvait une majorité d’individus "féminins" chez les Ondines, le peuple des Sylphes semble, lui être constitué majoritairement d’individus "masculins". Pour ce qui est de leur "texture", peu d’informations sont disponibles, si ce n’est que certaines espèces ont, au sens éthérique du toucher, une consistance gélatineuse.
Selon Dora Van Gelder (à qui nous empruntons les descriptions qui suivent), on peut différencier deux grandes classes de Sylphes :
1. Ceux qui forment un grand groupe mixte qui ne vit que dans l’air. Ce groupe est constitué de trois types généraux qui, par nature, font à la fois partie de l’air et de l’eau.
a) Ceux qui vivent et ont leur existence dans les nuages. Ils sont en général très grands et possèdent des formes volumineuses ainsi qu’une figure étroite, plus ou moins humaine, entourée d’une chevelure "nuageuses". Parfois on peut remarquer des couleurs pastel autour de leur corps.
b) Ceux qui sont associés aux tempêtes. Ils sont de 4 à 5 pieds (1,2 à 1,5 m) de haut et ont une belle apparence ; on les dit bien proportionnés avec une figure étroite entourée de cheveux. Leur teinte particulière est celle du bouleau argenté avec de pâles lueurs bleues et violettes.
c) Les dragons : Ces entités sont énormes et ont l’air d’être couvertes d’écailles ; elles ressemblent à des dragons chinois (grosse tête, yeux énormes, corps allongé). Elles sont brillamment colorées et flottent très haut au-dessus des nuages. Les Sylphes qui provoquent les tempêtes en retirent de l’énergie dans un but encore inconnu. A ce sujet, il est bon de mentionner que Corinne Héline nous dit que l’accumulation du mal sur la terre crée une immense entité psychique qui emprunte la forme d’un énorme dragon cosmique que l’Archange Michael, ambassadeur du Soleil lui-même vient combattre à chaque automne. Peut-on établir un rapport direct entre ces deux entités ? Si elles n’ont aucun lien, peut-on avancer l’hypothèse que les dragons décrits par Dora Van Gelder jouent le même rôle au royaume des Sylphes que les entités simiesques dont nous avons déjà parlé au chapitre traitant des habitants de l’eau ?
2. La deuxième classe est constituée d’entités très évoluées qui, selon Dora Van Gelder, seraient les plus évoluées dans la Hiérarchie des Esprits de la Nature. Ces Sylphes ont une apparence parfaitement humaine et ont une figure d’enfant. Ils sont très beaux et sont entourés d’une brume opalescente exquise à contempler.
Caractère et degré de conscience
Ont dit que les Sylphes sont dociles, subtils, officieux aux sages, ennemis des sots et des ignorants, agiles et grands amateurs de science ; au pire, ils peuvent se montrer capricieux et inconsistants. En Inde, on dit que leur savoir se rapproche de la magie.
Les sens éthériques perçoivent les Sylphes comme des entités d’une Nature hautement électrique, sensible, stimulante et revitalisante. Leur degré de conscience est plus élevé que celui des Gnomes et des Ondines. Comme ils ne sont restreints ni matériellement ni spatialement, on pourrait dire qu’ils sont caractérisés par une impression de complète liberté.
Ils perçoivent les déplacements de l’air comme des sonorités. C’est pourquoi on peut dire qu’ils vivent en quelque sorte dans le son et que la vibration de l’air est leur patrie.
Pour ce qui est de leur degré d’intelligence, les dragons, viennent au bas de l’échelle, suivis des Sylphes qui vivent dans les nuages et qui sont davantage reconnus pour leur gentillesse que leur perspicacité. Les Sylphes associés aux tempêtes sont beaucoup plus intelligents, mais ce sont ceux qui font partie de la deuxième grande classe décrite par Dora Van Gelder qui ont le plus haut degré d’intelligence ; leur ambition est de devenir des Anges.
Mode de vie
Comme signalé précédemment, les Sylphes et les Ondines sont en guerre continuelle pour la possession des particules d’eau. Il ne faudrait cependant pas s’imaginer que leur existence est un perpétuel combat… Au cours des quelques mille ans que dure leur vie, une grande place est laissée à l’amusement et au jeu.
Ainsi, les Sylphes vivant dans les nuages prennent un grand plaisir à modeler ces derniers. Pour ce faire, il leur arrive de capter les pensées émises par les Hommes (et particulièrement par les enfants) et de "sculpter" les nuages selon les images mentales qu’ils reçoivent. Quand les nuages sont dissous, ces Sylphes se retirent dans les lacs des hautes montagnes, la mer ou la bruine (n’oublions pas que l’eau contient de l’air en suspension et que ces entités particulières participent à la fois de ces deux éléments). Ils aiment énormément regarder les levers et les couchers de Soleil.
Tout le monde sait que l’air est imprégné de lumière. Ce fait est encore plus évident à la vue éthérique. Or, les Sylphes se meuvent justement dans la lumière et la chaleur de l’atmosphère. Mais le son, comme nous l’avons déjà remarqué, exerce également un effet prépondérant sur les Esprits de l’air car ces derniers absorbent en quelque sorte la sonorité que produisent les courants aériens. C’est là une des raisons pour lesquelles la Tradition a toujours représenté les Muses sous l’apparence de créatures aériennes. En Inde, on appelle d’ailleurs les Sylphes "Gandharva" ; ce sont les patrons des musiciens.
La deuxième grande classe de Sylphes, la plus évoluée, ne semble pas être limitée à une tâche ou à un endroit précis.
Leurs rôles
Les Sylphes s’occupent de tout ce qui a trait aux mouvements de l’air ; ils ont un rôle plus constructif que celui des Gnomes ou des Ondines. Paracelse nous dit que "les Sylphes, ou peuple de l’air, sont en charge de toutes les choses externes qui ont été préparées par les Salamandres et les Gnomes et qui ont ensuite été expulsées de l’intérieur de la terre. Elles gardent ces choses précieuses jusqu’à ce que vienne pour l’homme le temps d’en hériter".
En se référant à ce que nous avons dit précédemment au sujet des éthers, le lecteur sera plus en mesure de comprendre le rôle important que jouent les Esprits de l’air dans chacun des règnes de la Nature. Ainsi, il incombe aux Sylphes qui vivent dans les nuages d’accumuler ceux-ci au-dessus des terres qui ont besoin d’eau afin que le sol puisse donner à l’humanité la récolte qui assurera sa subsistance. Même les "dragons" ont un rôle à jouer car ce sont des réceptacles d’énergie importants dans l’économie de la Nature.
Les Sylphes apportent lumière et amour à la plante. Les Substances vitales des végétaux sont élaborées par les Ondines (comme nous l’avons vu), mais ce sont les Esprits de l’air qui les transforment à l’aide de la lumière.
L’influence des Sylphes sur le règne animal est aussi très importante, mais nous ne pourrions mieux la résumer qu’en citant ces quelques lignes écrites par un célèbre occultiste : "Si on pouvait demander à l’oiseau qui lui a appris à chanter, il répondrait que c’est le Sylphe, son inspirateur". Selon le même auteur, le Sylphe est en effet le porteur de l’amour cosmique à travers l’espace aérien, le messager de l’amour à travers l’Univers.
Comme ils vivent en toute liberté, les Sylphes ont moins de rapports avec l’Homme que les Gnomes ou les Ondines, mais on leur reconnaît quand même une influence particulière sur les tempéraments bilieux. Dora Van Gelder affirme que quelques Sylphes parmi les plus évolués, prennent certains enfants sous leur protection et que ce lien (qui peut être créé par une cérémonie quelconque, comme le baptême ou alors instauré dès la naissance) pourrait même durer toute la vie. Ces Sylphes joueraient en quelque sorte le rôle d’Anges gardiens. Notons toutefois que les Enseignements de la Sagesse Occidentale réservent l’appellation "Ange gardien" à une entité bien précise qui est formée de nos bonnes actions tout comme le "gardien du seuil" est formé de nos dettes de destinée non régénérées.
Les Sylphes sont capables de lire nos pensées et entrent parfois en rapport avec les Hommes. Les plus évolués aident quelquefois ceux qui souffrent et on en a même vus sauver des individus de la mort. On peut les voir souvent dans les hôpitaux, au chevet des mourants. Une de leurs grandes joies est d’accueillir et de divertir les enfants qui viennent de traverser le voile.
LE ROYAUME DU FEU
Les Salamandres
"(…..) Il est bon de se rappeler que le feu dort, invisible, en toutes choses. Nous ne le voyons ni dans les plantes, ni dans les animaux, ni dans la pierre et cependant il y demeure, visible aux yeux du clairvoyant et capable de se manifester à tout moment dès que les substances chimiques lui font revêtir son vêtement de flammes" Max Heindel.
C’est en méditant ces quelques lignes de Max Heindel que nous serons mieux en mesure de prendre conscience de la Nature et de l’action des Esprits du feu, dernière des quatre classes d’élémentaires que nous étudierons.
En effet, les Salamandres (ou Vulcani, comme préférait les appeler Paracelse), sont peu intéressées à l’humanité et les renseignements que nous possédons à leur sujet sont par conséquent rares et incomplets.
La tradition nous dit que leur roi s’appelle Djin et que leur royaume "est au sud". Au Moyen Âge, on représentait souvent les Salamandres sous forme de lézards plus ou moins fantastiques qui faisaient alors fréquemment partie des armoiries familiales. Il arrivait aussi que les sculpteurs gravent leurs représentations symboliques sur les cheminées ; elles jouaient alors dans l’imagerie populaire le même rôle que les dieux lares de la Rome Antique.
Comme nous avons pu le remarquer dans l’article précédent, les habitants des deux éthers supérieurs (et pour les raisons que nous avons déjà énumérées) n’ont que peu de rapports avec l’humanité ordinaire. Il ne faudrait toutefois pas conclure que leur influence est sans effet sur notre existence ou celle de tout ce qui nous entoure, car rien dans la Nature n’est toléré sans raison.
Avant de nous pencher sur cette question, citons d’abord un court texte de l’abbé Villars, écrit au XVIIIème siècle, et qui nous indique sous forme imagée comment prendre contact avec les Esprits du feu.
"Si l’on veut recouvrer l’empire sur les Salamandres, il faut purifier et exalter l’élément du feu qui est en nous et relever le ton de cette corde relâchée. Il n’y a qu’à concentrer le feu du monde par des miroirs concaves dans un globe de verre ; et c’est ici l’artifice que tous les Anciens ont caché religieusement et que le divin Théophraste a découvert. Il se forme dans ce globe une poudre solaire, laquelle s’étant purifiée d’elle-même du mélange des autres éléments et étant préparée selon l’art, devient en fort peu de temps souverainement propre à exalter le feu qui est en nous et à nous faire devenir, par manière de dire, de nature ignée. Dès lors, les habitants de la sphère du feu deviennent nos inférieurs (….)".
Beaucoup de choses ont été dites sur l’auteur de ces lignes. Pour certains, c’était un fumiste ; pour d’autres, un impie qui aurait révélé impunément les mystères des sectes occultes, ce qui aurait entraîné son assassinat en 1675. Il ne nous appartient pas de porter un jugement en ces matières et c’est pourquoi nous laissons le lecteur estimer par lui-même l’importance de ce qu’il vient de lire.
L’Ether Réflecteur
Le corps des Salamandres est constitué des parties les plus subtiles de l’Ether Réflecteur. Celui-ci mérite son nom pour plus d’une raison, mais la principale est encore que les images qui y sont consignées ne sont que la réflexion de la véritable mémoire de la Nature qui elle est située dans le Monde de la Pensée. L’Ether Réflecteur est le médium au travers duquel la pensée agit sur le cerveau de l’Homme ; il est en effet en relation étroite avec la quatrième subdivision du Monde de la Pensée, qui est la plus élevées des quatre subdivisions de la Région de la Pensée Concrète, demeure de l’Intellect Humain. C’est là que se trouvent les clichés de la véritable Mémoire de la Nature dont l’Ether Réflecteur ne présente que des images réfléchies.
Cet éther ouvre de plus, les voies d’accès de la mémoire. Comme l’Ether Lumière, il est quelque peu atténué chez l’individu moyen et n’a pas de forme définie ; le meilleur qualificatif qui puisse lui être donné est celui d’hyper éthérique. Il s’agit d’une substance bleutée, semblable au cœur de la flamme de gaz ; elle est transparente et semble laisser voir tout ce qu’elle contient. Pourtant, elle recèle tous les secrets de la Nature et du genre humain. Les atomes qui la composent, tout comme ceux de l’Ether Lumière et contrairement à ceux des deux éthers inférieurs, sont volatiles et migrateurs.
La quantité d’éthers supérieurs en possession de l’Homme représente pour lui une chose acquise, fruit des expériences qu’il a vécues. Ils constituent en fait une substance qui se mêle à l’intérieur du corps au courant sanguin. "Quand, à force de service et de sacrifice, nous avons développé à l’école de la vie assez de cette substance pour qu’elle déborde de notre corps physique, elle apparaît à sa périphérie sous des couleurs d’or et d’azur : c’est notre corps de l’âme qui commence à naître" Max Heindel.
Apparence
Selon Montfaucon de Villars, les Salamandres sont particulièrement belles car "elles sont d’un élément plus pur". Pour Paracelse, elles sont surtout vues sous leur forme ignée : "Elles sont visibles au-dessus des marais, des prairies et des champs, mais ne demeurent pas avec l’Homme".
Les clairvoyants en distinguent deux grandes classes :
1. Les petites (que Paracelse appelle Acthnici) : Elles mesurent de 7 à 60 cm de haut. On ne peut pas dire qu’elles possèdent une forme définie ; elles sont plutôt d’apparence "brumeuse". Les plus petites ressemblent à des flammes de chandelles. Il arrive parfois que certaines petites Salamandres empruntent la forme d’insectes ou de lézards.
2. Les grandes (dont la hauteur varie de 1,5 à 4,2 m). Les plus grandes vivent dans les volcans ; on peut dire que leur figure se rapproche assez de la représentation que se font les peintres du visage de Méphisto, bien qu’elles ne donnent pas l’impression d’être mauvaises. Leur forme est peu définie, car elle se fond le plus souvent avec les flammes alors que leur figure apparaît dans la fumée et le feu. Les plus petites se retrouvent surtout dans les incendies de forêt. Dans ce dernier cas, ce sont d’abord les Salamandres de la première classe qui apparaissent et elles sont peu à peu remplacées par les plus grandes alors que le feu prend de l’ampleur.
Paracelse nous dit aussi qu’il arrive aux Salamandres d’engendrer des malformations, des monstres qu’il appelle Zundels. Les légendes populaires veulent que lorsque ces créatures sont aperçues dans une contrée, elles soient censées annoncer sa destruction prochaine ou la chute de son gouvernement.
Leur mode de vie
Les Salamandres vivent plusieurs millénaires. On nous dit que les individus "féminins" se font rarement voir, mais que tous les Esprits du feu aiment à suivre les "traces" que font les insectes dans l’air, ce qui leur permet du même coup de recueillir la chaleur ambiante qu’ils iront par la suite déposer dans les ovaires des plantes.
Paracelse nous dit que les Salamandres parlent peu car "l’articulation verbale leur est extrêmement difficile". Les Salamandres de la première classe que nous avons décrites sont appelées à la vie par la puissante vibration du feu. Les créatures de la deuxième classe vivent pour leur part au sein de centres d’énergie et ne sont qu’attirées par la flamme. On les retrouve dans les profondeurs de la terre, mais elles n’y sont pas confinées car elles circulent constamment du centre de la planète à sa périphérie.
Les Esprits du feu comptent moins d’entités que les autres classes d’Esprits de la Nature.