Les Volontés
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Les Intelligences à l’œuvre dans nos vies
Vivre, c’est naviguer dans un océan de volontés. Souvent, nous nous imaginons comme les maîtres de notre destin, convaincus que nos choix sont nés de notre liberté souveraine. Mais si nous nous arrêtons un instant dans le silence de l’introspection, si nous observons la source de nos pensées, de nos désirs, de nos élans, nous découvrons que d’innombrables forces invisibles sont à l’œuvre en nous et autour de nous.
Elles tissent un réseau complexe de déterminations, d’influences et de courants subtils : certaines proviennent de notre inconscient, d’autres du milieu dans lequel nous vivons, d’autres encore des cycles de la Nature et du Cosmos. Enfin, il en est une, plus vaste et plus mystérieuse, qui les englobe toutes : la Volonté Divine.
Entrer dans la connaissance des volontés, c’est apprendre à discerner les intelligences qui façonnent notre existence, à comprendre leurs langues multiples, puis à les accorder peu à peu pour devenir l’instrument de la plus haute.
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Les Volontés de l’inconscient
L’inconscient est une terre immense, obscure, mais fertile. Il est comme une caverne où reposent nos traumatismes, nos blessures d’enfance, nos angoisses inexprimées, mais aussi les mémoires transgénérationnelles héritées de nos ancêtres.
Ces volontés intérieures nous gouvernent souvent à notre insu. Un mot, une situation, un visage peut réveiller une peur enfouie, et nous croyons réagir librement alors que nous sommes guidés par un programme ancien.
L’inconscient agit comme une intelligence protectrice : il nous rappelle nos blessures pour que nous les guérissions, il reproduit des schémas afin que nous les transmutons. Dans une lecture hermétique, il est semblable à la phase alchimique de l’Œuvre au noir : un creuset où les forces latentes cherchent à se purifier par la confrontation.
Apprendre à reconnaître ces volontés cachées est une étape essentielle de toute quête spirituelle. C’est se réconcilier avec nos ombres, non pour les annihiler, mais pour les transformer en lumière.
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Les Volontés de l’environnement
Nous ne sommes pas des îlots isolés. Nous respirons l’air d’une famille, d’une culture, d’une langue, d’une nation, d’un siècle. Tout cela est tissé en nous comme une trame invisible.
Chaque milieu transmet ses volontés : croyances, habitudes, lois implicites, injonctions sociales. Même la langue que nous parlons oriente notre manière de penser ; chaque mot porte en lui une vision du monde.
À cela s’ajoute la mémoire des lieux. Les Anciens savaient que la Terre garde trace de tout ce qui s’y vit : guerres, prières, fêtes, douleurs. Les énergies telluriques, les égrégores collectifs, les mémoires des peuples s’y inscrivent comme des strates dans la roche. Vivre dans un lieu, c’est toujours, consciemment ou non, entrer en résonance avec ce qu’il porte.
Ces volontés environnementales ne sont pas ennemies : elles nous nourrissent et nous façonnent. Mais elles peuvent aussi nous enfermer si nous les confondons avec notre identité. Le chemin consiste à les reconnaître, à les honorer, puis à trouver la distance intérieure qui permet de s’en libérer sans les rejeter.
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Les Volontés des cycles
La Nature entière respire par cycles. Le jour succède à la nuit, l’hiver se change en printemps, la lune croît puis décline, les étoiles suivent leurs révolutions. L’homme moderne a voulu s’arracher à cette cadence, croyant s’affranchir des rythmes cosmiques par ses calendriers artificiels et ses lumières électriques. Mais son corps, son âme et son esprit restent liés à cette respiration universelle.
Les cycles saisonniers influencent notre vitalité, nos émotions, nos élans créateurs. Les cycles lunaires modèlent les eaux de notre corps comme elles gouvernent celles des océans. Les cycles solaires marquent les grandes étapes de la conscience humaine, et les cycles planétaires inscrivent nos vies dans une architecture plus vaste.
S’accorder à ces rythmes, c’est retrouver la sagesse des Anciens : planter et récolter au bon moment, méditer quand les astres s’ouvrent, célébrer les passages cosmiques. C’est comprendre que chaque cycle est une volonté qui nous invite à la danse de l’harmonie.
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Les Volontés célestes
Au-delà des cycles visibles, les planètes et les astres émettent leurs influences. Les Anciens, par l’astrologie, ont cherché à lire dans le ciel les messages de ces intelligences. Chaque planète porte une qualité : Jupiter élargit, Saturne structure, Vénus unit, Mars sépare, Mercure relie, etc. Ces influences ne sont pas des déterminismes mécaniques, mais des flux d’informations, des archétypes vivants qui descendent vers nous.
L’homme est une antenne sensible : il reçoit, filtre, traduit ces volontés célestes dans sa vie quotidienne. Lorsque l’on ignore ces influences, on peut s’y heurter comme à des vents contraires ; lorsque l’on apprend à les reconnaître, on peut les utiliser comme des courants porteurs.
Et plus haut encore, notre système solaire lui-même se déplace à travers la galaxie, franchissant des zones d’énergie, des plans vibratoires qui influencent la conscience collective de l’humanité. Ce que nous appelons « évolution spirituelle » est en partie inscrit dans ce voyage cosmique.
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La Suprême Volonté : le Divin
Toutes ces volontés (inconscientes, sociales, telluriques, cycliques, célestes) sont comme des miroirs fragmentés. Mais au-delà de toutes, il en est une qui ne se brise jamais : la Volonté Divine.
Elle est l’arrière-plan de tout. On peut l’imaginer comme le vide cosmique : l’univers est constitué presque entièrement d’espace vide, et la matière, qui nous semble si solide, n’est qu’une exception, une rareté. De la même façon, la Volonté Divine est l’océan infini, et toutes les autres volontés ne sont que des îlots émergés à sa surface.
Cette Volonté n’impose pas : elle enveloppe. Elle n’ordonne pas : elle inspire. Elle n’est pas volonté de domination, mais volonté d’Amour. Elle attend simplement que nous cessions de résister pour pouvoir se révéler.
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La résistance et l’abandon
Pourquoi résistons-nous ? Parce que, incarnés dans la matière, nous nous identifions à elle. Nous croyons que ce qui est visible est plus réel que l’invisible, que nos émotions sont plus tangibles que l’Amour qui les sous-tend. Alors nous nous laissons gouverner par les volontés secondaires : inconscient, milieu, cycles, influences.
Pourtant, l’Œuvre spirituelle consiste à relâcher peu à peu cette résistance. Il ne s’agit pas de rejeter la matière ou les autres volontés, mais de les harmoniser, de les traverser, afin d’ouvrir en nous un espace où la Volonté Divine puisse se manifester.
L’œuvre d’harmonisation
Comment y parvenir ?
- Prendre conscience : discerner les volontés qui nous habitent, les identifier sans les juger.
- S’accorder aux cycles : réapprendre à vivre selon les rythmes de la nature et du cosmos.
- Purifier l’inconscient : éclairer nos peurs, nos mémoires, et les offrir à la transmutation.
- Reconnaître les influences : observer comment les énergies du lieu, de la famille, des astres agissent, sans s’y confondre.
- Lâcher prise : peu à peu, cesser de résister pour laisser passer la lumière.
Ce chemin est une spagyrie intérieure : séparer, purifier, réunir. L’homme devient alors comme un cristal limpide, traversé par la lumière divine.
L’Amour comme réalisation
Lorsque la Volonté Divine s’exprime en nous, elle se manifeste comme Amour. Non pas amour passionnel, conditionné, mais Amour cosmique, qui relie toute chose. C’est l’intelligence la plus vaste, la plus simple, et la plus présente.
Alors toutes les autres volontés cessent de nous contraindre : elles deviennent des alliées, des servantes de l’unique. L’inconscient se transmute en sagesse, l’environnement en matrice féconde, les cycles en respiration intérieure, les planètes en guides, et les égrégores en instruments d’élévation.
L’homme, ainsi accordé, découvre qu’il n’a jamais été séparé. Il devient le canal de l’Amour divin, le lieu où toutes les volontés trouvent leur unité.
Yann LERAY @ 2025
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